TEMPLIERS Les Templiers de Nieuport

 

La Tour des Templiers à Nieuport
(Avant sa destruction en 1914)


LES TEMPLIERS DE NIEUPORT


(Comté de Flandre)



Peu de choses subsistent de la présence templière à Nieuport (Nieuwpoort en flamand), ville côtière de la province belge de Flandre-Occidentale.

En 1239, une dame Ogilve, veuve de Gilles Quathar, lègue à Willard Molensteen, commandeur de la Maison du Temple d'Ypres, quelques biens situés sur le territoire de Nieuport.

De cet établissement primitif, on connaît encore la Tour des Templiers, appelée aussi Tour du Diable (Duvetorre en langue locale), ou encore Tour Saint-Laurent, qui était attenante à l'église St Laurent, également possession des Templiers (et qui sera détruite par le feu en 1913). Cette tour servait également de phare, pour indiquer l'entrée du port aux marins. Elle fut également au XIXe siècle l'une des plus importantes stations astronomiques de Belgique.

La Tour des Templiers fut détruite en 1914 par les canons géants de la batterie Tirpitz de l'armée allemande. Les ruines de la tour sont visibles au n° 17 de la Willem de Roolaan.

La démolition, en 1819, d'un escalier à l'intérieur de la tour y fit découvrir des peintures murales très anciennes. Le texte qui suit, Notice sur une peinture ancienne découverte à Nieuport, de J.L. Kesteloot, relatif à cette découverte, remet en perspective les liens historiques qui unissaient Nieuport et les Templiers. Il y est également fait mention de l'animosité des Templiers à l'encontre du roi de France, Philippe le Bel, qui se concrétisera par les armes lors de la bataille des Éperons d'Or en 1302, au cours de laquelle les milices flamandes, appuyées par des contingents de Wallonie et par les Templiers eux-mêmes, aboutit à la défaite cinglante de l'une des plus puissantes armées d'Europe (voir à ce sujet l'article  Willem van Bonem et la Bataille des Eperons d'Or).
  

Charles Saint-André















La Tour des Templiers à Nieuport, avant le bombardement de 1914

Les ruines de la Tour des Templiers après le bombardement de 1914